  
Reproduction de deux pages du carnet de note 
 
 
 
Pendant la journée et surtout chaque soir, j'ai pris des notes (souvent sans lunettes de vue, à cause du sable qui raye les verres…) afin de fixer sur le papier les événements, les anecdotes, quelques descriptions de paysages ou des réflexions personnelles. 
Voici, par exemple, les pages 148 et 149 de ces notes. De gauche à droite : le carnet lui-même, sa transcription (en gardant les fautes !) puis le texte du livre Escale au Sahara (dimanche 17 novembre 2002). 
Voir aussi les photos 20 à 25 dans le chapitre VI, En Algérie (utilisez la flèche "retour arrière" de votre navigateur pour revenir à cette page).
  
   
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  Pas de sieste car la piste vers 
  l'ASSEKREM a été très abîmée par les 
  pluies de octobre - La piste est extraordi- 
  naire - Paysages “GRANDIEU”, des fleurs 
  violettes recouvrent par endroit les 
  massifs de pierres, massifs et plaines de 
  pierre calibrées comme du balast de 
  SNCF ! 
  N = 23° 15' 00,2"  Alt=2378m 
  E =   5° 38' 52,5" θ°=15°C@19h ss 
  tente 
  Des orgues de pierre dresse vers le ciel 
  comme pour d'indicibles suppliques 
  ou d'éternelles prières - Du gris, du 
  marron, des formes fantastiques. 
  Des pics, des dents, des objets inima- 
  ginables. Des plaines de pierres, puis 
  encore des pics - 
  Passage au puits/oued AFILAL - 
  La route continue à grimper tjs N 
  tj. L'air devient froid alors que le 
  soleil est chaud - Le ciel se couvre de 
  brume - Et les montagnes se 
  couvrent de “grisures” ! Nous 
  montons jusqu'à 2380 m environ 
  et nous établissons notre bivouac 
  (…)
  
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  Nous partons vers l'Assekrem. 
  Montée extraordinaire en 4 x 4 
  dans la caillasse noire. Les pluies 
  d'octobre ont défoncé la piste, 
  la conduite devient difficile. 
  Arrêt pique-nique, rapide. Les 
  paysages sont réellement 
  grandioses, je dirais même plus 
  « granDieu » ! Dans les massifs 
  de pierre, dans les couloirs 
  d'éboulis, sur notre route, l'eau a 
  ruisselé, des fleurs ont poussé. 
  Violettes, on dirait de la bruyère. 
  Quelques touffes d'herbe ajou- 
  tent un soupçon de vert.
  
  Le vent se lève. Des orgues se 
  dressent vers le ciel, soufflant 
  d'éternelles et indicibles sup- 
  pliques. Du gris, du marron, des 
  formes fantastiques. Des pics, 
  des dents, des aiguilles. Sur les 
  pentes comme dans les vallées, 
  les cailloux – par milliers – sont 
  parfaitement calibrés : contraste 
  saisissant avec la folie environ- 
  nante. Petit à petit cet ordre, 
  cette harmonie apaise et emplit 
  nos esprits. La piste grimpe 
  encore. Les montagnes se cou- 
  vrent de brume. Nous installons 
  notre bivouac 
  (…)
   
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  (…) dans une cuvette protégée des 
  vents sous l'ASSEKREM - 
  Montage des tentes pr la nuit sous un 
  vent modéré - Puis nous allons 
  à l'ASSEKREM en 4x4. Fin de la 
  montée à pied, petit chemin bien 
  entretenu ds les pierres. Nous arrivons 
  à l'ermitage et rencontrons le frère 
  ALAIN. Nous attendons le 
  coucher du soleil. 2789m sur la 
  table d'orientation. Des nuages bas 
  empêchent le coucher de soleil d'éclater 
  sa magnificence. Mais nous 
  ressentons qd m^ tout le mysticisme 
  de ce lieu magique et très impression- 
  nant. Nous redescendons chacun 
  dans nos pensées ou nos rêves (??) 
  Retour au bivouac. 19h - Le PASTIS 
  WISKY est super bienvenu + le saucisson, 
  ramenés par φ et Myriam. 
  L'alcool délie les langues et le repas 
  du soir est particulièrement animé. 
  Vers 21h30, nous rejoignons 
  nos tentes - Il fait 10°C sous abri - 
  Ça va cailler cette nuit.
  
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  (…) dans une petite cuvette, à 
  proximité du sommet.
  
  La fin de l'ascension se fait à 
  pied. Nous arrivons à l'Ermitage 
  du Père de Foucauld (2 789 
  mètres). 
  La vue est maintenant totale- 
  ment dégagée, plus rien ne blo- 
  que le regard. Au loin l'Ilamane, 
  aux formes si particulières, une 
  Trinité de pierre. Je ressens 
  profondément tout le mysticisme 
  de ce lieu magique. Plus 
  personne ne parle. Le soleil se 
  couche. Le vent forcit, le froid 
  vient vite. Nous redescendons 
  lentement, prudemment, chacun 
  dans nos pensées... ou nos 
  rêves éveillés...
   
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